Archive d’étiquettes pour : jeu

Je continue mes aventures ludiques avec les éditions Larousse. Merci au passage de leur confiance.
Je vais garder dans le tiroir les noms des licences signées mais je viens de signer pour 3 party games sur des série tv.

Je ne partage donc que mon plaisir de créateur sur de belles licences, pour le moment.
J’ai un réel plaisir à m’atteler à la conception de jeu sur des univers dédiés, certains que j’aime au premier visionnage et ceux qui ne sont a priori pas dans mes goûts mais que je découvre et apprend à aimer pour leurs qualités.
Pour le game design cela dit être tout public, tout en étant évidemment pour ceux qui apprécient la série concernée. E n plus, on doit être dans la partie rapide et fun. Et mon délais de création est assez court. Un beau challenge pou ce cahier des charges.
Je vous en reparlerai bientôt. Je ne laisse ici qu’un (gros) indice sur les univers concernés.

 

 

 

Hideo Kojima, aux frontières du jeu (Erwan Desbois chez PLaylist Society)

Toujours avide de game design, de cross média et de ponts entre mes différents métiers, je me suis jeté sur ce livre qui sort sous peu. Oui, j’ai eu la chance de l’avoir avant tout le monde après discussion avec l’éditeur. C’est donc un demi SP, dans le sens où je l’ai reçu avant sa sortie, mais n’étant pas certain d’en parler dans les colonnes de JDR Mag pour manque de lien potentiel avec le JDR, je l’ai acheté.
Le livre en lui-même est aussi haut qu’un format poche mais plus large, presque carré. Une jolie couverture au graphisme épuré et une belle qualité de papier : classe et pratique pour lire dans les transports en commun (ce que je n’ai pas fait). Dedans, cela traite de toute l’œuvre de Kojima, sortie ou avortée. On y traite de son évolution personnelle des jeux de guerre (contre la guerre) à son dernier né, Death Stranding, qui aborde l’entraide. Environ 150 pages d’essai par une personne qui a largement étudié et joué aux jeux de Kojima. Je me suis parfois dit que cela allait trop dans le détail de certains jeux, pour après me corriger : cela intéressera certain.es lecteur.ices qui s’y connaissent mieux que moi en jeu vidéo. L’écriture est fluide et maîtrisée. Il n’y a vraiment rien à redire, ça se lit d’une traite et c’est bien. En bonus, on en ressort avec un sentiment d’avoir appris pas mal de choses.

 

(Cliquez sur l’image ci-dessus pour faire une précommande)

Sauf que je m’attendais à un peu plus de game design, un peu plus de cinéma par le prisme du cross over. Donc, au final, je suis… quand même content. Pas dans mes attentes, pour autant ravi d’en avoir appris plus sur le parcours de Kojima, ses jeux et ses réflexions ludo sociétales. Content de voir qu’il croit aussi apparemment que le jeu peut sauver le monde. Que cet outil peut offrir tant de choses à nos sociétés pour ouvrir des portes, voire s’ouvrir un peu plus aux autres au lieu d’aller se réfugier dans la peur d’autrui et le conflit. Comme on pourrait dire en refermant cet ouvrage : je me sens très Homo Ludens. En bonus, ça m’a quand même donné une ou deux idées de game design pour jdr sur table.

Je le recommande donc surtout pour ceux et celles qui s’intéressent à Hideo Kojima et/ou son œuvre. Si je ne me trompe pas, cela sort mi septembre chez vos libraires.

Il y a eu une époque, avant le COVID, à laquelle j’ai joué à quelques murder parties. C’est pour ça que vous me voyez là en noir et blanc, mais pas que… En effet, ma trogne est ici sans couleur car nous sommes dans les années 50, à New York City. Enfin, c’est le cadre de ce jeu. J’y jouais un agent immobilier de la ville, mais pas que, car comme souvent dans ce genre de jeu, le personnage que l’on incarne possède son propre objectif, pour son compte ou celui d’un groupe.

Mais alors c’est quoi une murder party, c’est une sorte de Cluedo, en mieux. Sur les plus classiques, vous jouez un personnage dans un huis clos, un meurtre a lieu et vous devez trouver qui est le coupable, souvent en accomplissant votre objectif personnel au passage. Parfois, votre personnage se moque du meurtre, mais en profite pour tenter d’accomplir une tâche personnelle : retrouver un objet, voler un document, négocier un héritage, payer une dette… Chacun ayant son propre objectif, l’histoire peut être très riche, menant à des situations inattendues (comme en jeu de rôle sur table).

En murder, on y va costumé et s’il doit y avoir des conflits physiques entre personnage, il y a une règle simple pour la résoudre. Soit un pierre/papier/ciseau, soit un personnage possède un pistolet (factice) et pas un autre, donc il gagne le duel. En tout cas des choses faciles et inoffensives.

Si je vous parle de murder ce jour, c’est que nous avons enfin le droit d’en refaire en respectant des normes sanitaires. C’est parce que c’est sympa, parce que c’est une autre manière de jouer un rôle, voire d’aborder le jeu de rôle de manière plus libre, c’est aussi un moyen pour celles et ceux qui aiment se costumer l’espace d’une soirée de se faire plaisir. Enfin, je dis une soirée, il m’est arrivé de jouer une murder l’espace d’un week-end. D’ailleurs, on parle de meurtre à résoudre, mais ce n’est pas aussi obligatoire. Et surtout, on y va pour jouer, pas pour gagner, ce qui en fait un enjeu très intéressant : juste jouer son rôle au mieux pour créer une histoire commune. Quand je pense à cette murder de NYC dans les années 50 avec des mafieux et des politiciens, on était véritablement en play to lose : jouer pour perdre. C’est quoi ? C’est cette manière de jouer, s’investir dans son personnage quitte à ce qu’il meure dans l’histoire afin de l’enrichir pour les autres joueurs car son caractère ou son historique vous pousse à cela. Et si je vous parle de cette murder c’est que vous avez une chance inimaginable : vous pouvez la jouer.

En effet, moi je l’ai déjà joué donc j’en connais les mystères, j’attendrais donc la prochaine murder du Chimerarium (http://lechimerarium.com/) . Mais vous, vous pouvez endosser un rôle américain des années 50 l’espace d’une soirée en plein cœur de Paris. De fait, je suis un peu jaloux de votre chance car c’est un super cadre de jeu dans lequel je m’étais bien fait plaisir pour son orga et ses joueurs et joueuses.

Foncez vous inscrire  par là :  https://www.facebook.com/events/599799914365717/

 

Un petit mot pour vous dire que vous trouverez en librairie deux romans avec mon nom dessus dans la section nouveauté de votre libraire.

En effet, Urban Garden (Glénat) est sorti au début de l’été et Undergame (SNAG Fictions) vient tout juste de sortir.

Table de la librairie MOLLAT

Mais nous n’en avons pas fini de nous croiser avant la fin de l’année car je sors avec les éditions Larousse le jeu de rôle officiel Peaky Blinders sort le mois prochain, et deux jeux de plateau Stranger Things en novembre. Je vous souhaite donc par avance de bonnes fêtes de fin d’année.

 

Aujourd’hui, tous les fichiers de Peaky Blinders : le jeu de rôle sont partis chez l’imprimeur !

Après plusieurs mois de travail sous la direction de mon excellente éditrice Marion Dellapina, nous avons bouclé le jdr officiel de la série. Ce n’est pas sans une certaine fierté que moi, petit frenchi, j’avoue avoir bouclé ce chapitre créatif pour une série que j’aime beaucoup. Et si les lames du tarot s’alignent, le jeu sera même traduit dans la langue de Tommy Shelby.

Le jeu est présenté sous le forme d’une boite de découverte avec 3 livrets, deux dés (d8, d12), des jetons, des cartes a jouer, des aides de jeu, une écran de jeu et des cartes des lieux des scénarios…. De quoi mettre en selle de nouveaux et nouvelles rôlistes. Enfin, j’espère. Pour les Grands Anciens du jdr, c’est tout ce qu’il faut pour jouer dans l’esprit de l’univers des Shelby.

En effet, on s’adresse ici à de nouveaux joueurs et joueuses, mais pas sans un système de jeu dédié en prenant en compte le stress, la vie de gangster et les drames familiaux.

 

Plus qu’à attendre la réception de la boitte…

 

Le jeu de rôle Koh Lanta, n’aurait pas pu se faire sans Linkedin. En effet, ce réseau social a permis au studio Antartik de repérer mon parcours professionnel et de me contacter. Au début intrigué, j’ai été voir leur site. Ensuite, nous avons discuté de comment nous pourrions créer un jeu de rôle Koh Lanta pour le compte des éditions Solar. Après un synopsis et une liste de souhaits, nous avons élaboré ce qui nous semblait être le mieux pour la licence Koh Lanta, et aussi pour ce type particulier de jeu.

Le jeu de rôle n’est pas un jeu comme les autres. De mon côté, l’univers de Koh Lanta n’était pas dans mes premières envies d’adaptation, mais j’y ai vu comme un challenge. Le dialogue c’est rapidement installé entre Solar, Antartik et moi pour que chacun s’y retrouve au mieux. Et ça, jusqu’aux validations de l’ayant droit de Koh Lanta. Mais en plus de la licence, de la volonté de pousser ce show tv vers le jdr (jeu de rôle), il y avait les contraintes éditoriales. Solar avait besoin que cela rentre dans son format de boites de jdr déjà créées : nombre de fiche, livrets et dé. Pour Antartik, qui supervisait la création, il fallait que cela réponde à ce cahier des charges et en plus, dans un planning un peu serré. Pour ma part, je voulais pousser l’univers au-delà de ses frontières télévisuelles et ludiques.

J’ai donc proposé un scénario d’émission « normale » et un autre dans lequel les personnages sont bloqués sur l’île à cause d’une tempête et doivent survivre ensembles en attendant les secours. Je voulais aussi que les joueurs et joueuses n’ayant pas l’habitude du jdr se questionnent sur le dé dans le coffret : j’ai proposé d’intégrer 2 dés à 10 faces (2d10). Enfin, jai aussi voulu intégrer la X Card*.

Au final, pour des raisons de coûts (et donc d’impact sur le prix du coffret pour les joueurs et joueuses), je n’ai obtenu que 1d10. Pas de X Card mais tout de même quelques lignes pour expliquer les limites de l’interprétation de personnages. Une belle victoire déjà pour moi car cette boîte est destinée au grand public, pas forcément à une population de joueurs et joueuses de jdr confirmés.

Niveau scénaristique, en revanche, il y a eu plusieurs allers et retours avec l’ayant droit et pour des raisons compréhensibles qui ont touché les concurrents et la production de Koh Lanta dans la réalité, nous en sommes restés à des scénarios de type « émission normale ». Néanmoins, nous avons tout de même pu intégrer une pause séparant un gros scénario en deux parties, ou dit autrement : 2 scénarios. À la pause, on peut ainsi dépenser des points pour faire évoluer son personnage, comme n’importe quel jdr.

 

En définitive, cette expérience est très positive pour l’objet final, pour le public touché qui j’espère pourra au moins s’essayer au jdr et aussi pour le professionnalisme de toutes les personnes avec qui j’ai travaillé. Antartik, Solar et William (qui a géré toutes les illustrations), ont été géniaux. Je ne di pas ça à la légère car sur un timing si court (impacté par une pandémie), ressentir un esprit d’équipe où chacun comprend les contraintes de l’autre pour faire en sorte de proposer un jeu avec une licence si importante, c’est assez exceptionnel. J’espère qu’on pourra retravailler ensemble, sous une forme ou une autre. Et j’espère que ce jeu de rôle Koh Lanta plaira aux fans de l’émission et… fera de nouveaux joueurs et joueuses de jdr !